Extrait:PARIS (Reuters) - La croissance de léconomie française devrait ralentir au point de devenir nulle en
PARIS (Reuters) - La croissance de léconomie française devrait ralentir au point de devenir nulle en fin dannée sur fond dinquiétude pour les approvisionnements en énergie du pays, déclare lInsee mercredi dans son point de conjoncture.
La croissance du produit intérieur brut (PIB) de la France, deuxième économie de la zone euro, devrait passer de 0,5% au deuxième trimestre à 0,2% au troisième avant de tomber à zéro sur les trois derniers mois de lannée, prévoit linstitut national de la statistique.
Ces chiffres sont inférieurs aux précédentes prévisions de lInsee concernant les deux derniers trimestres de lannée, pour chacun desquels il attendait auparavant une croissance de 0,3%.
LInsee nexclut même pas une contraction de lactivité au dernier trimestre en cas daccroissement des difficultés dapprovisionnement énergétique en Europe, alors que la Russie réduit presque à néant ses livraisons de gaz face aux sanctions occidentales liées au conflit en Ukraine.
Linstitut prévoit toutefois désormais une croissance de 2,6% sur lensemble de lannée, soit un rythme plus élevé que les 2,3% prévus en juin avant lannonce dune activité plus dynamique que prévu au deuxième trimestre.
Une telle croissance serait légèrement supérieure à la prévision de 2,5% sur laquelle le gouvernement a bâti son budget dans le dernier projet de loi de finances rectificative présenté en juillet.
Lacquis de croissance pour 2023 serait relativement modeste, de lordre de 0,2%.
En ce qui concerne lévolution des prix, lInsee sattend à une nouvelle accélération de linflation, qui passerait de 5,8% en glissement annuel en août à 6,6% en décembre.
Cette accélération serait toutefois un peu moins forte que dans la précédente prévision en juin, qui tablait sur une inflation à 6,8% en décembre.
Les différentes mesures gouvernementales adoptées durant lété, de la revalorisation de diverses prestations sociales aux plafonnements des prix de lénergie en passant par les remises sur le prix de lessence, devraient contribuer à un rebond du pouvoir dachat des ménages au second semestre, après une contraction sur les six premiers mois de lannée.
(Reportage Leigh Thomas, version française Bertrand Boucey, édité par Jean-Stéphane Brosse)
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